25 Feb 2025
Dans une danse macabre au cœur d'Old Trafford, Manchester United a annoncé des plans de suppression jusqu'à 200 postes, laissant derrière lui les vestiges d'une première vague de licenciements ayant déjà emporté 250 âmes l'année dernière. Ces coupes ne sont pas seulement des coups de ciseaux dans le budget, mais un véritable cri de ralliement pour une restructuration visant à atteindre la « sustainabilité » financière tant désirée.
Omar Berrada, le PDG du club, nous promet un Manchester United « plus lean, plus agile et financièrement durable ». C’est un peu comme essayer de faire le tri dans un vieux garage encombré : il faut parfois se débarrasser de ce qui ne sert plus. Et alors que l'objectif est de remettre le club sur la voie du succès avec ses équipes masculines, féminines et de l'académie, nombreux sont ceux qui se demandent si cette rampe de lancement ne risque pas d’imploser avant même de décoller.
Dans une tempête financière où Manchester United se fraye difficilement un chemin, la nécessité de discipline semble plus impérative que jamais. Le nouveau co-propriétaire, Sir Jim Ratcliffe, fait office de capitaine à la barre, mais les amoureux du club jonglent avec leurs cris de désespoir en voyant les performances médiocres sur le terrain. Ces coupes, acérées comme un couteau, ne manquent pas d'être critiquées par les supporters, qui préfèrent voir des renforts sur le terrain plutôt que des réductions de personnel dans les coulisses.
Les répercussions de ces décisions tombent comme des gouttes de pluie sur un match déjà chaotique. Une majorité de fans voit ces réductions d'effectifs comme un affront, alors que le club tente désespérément de ramer contre le courant des difficultés sur le terrain. Malgré l’arrivée d'un nouveau manager, Rúben Amorim, qui aurait dû apporter un vent de fraîcheur, l’équipe continue de se vautrer dans la stagnation. Une situation qui souligne douloureusement la tension entre une gestion financière rigide et la nécessité d'investir pour l'avenir.
Avec des pertes dépassant les 300 millions de livres sterling sur les trois dernières années, la situation ne fait que s'aggraver. Le club a enregistré une chute de ses revenus, qui sont passés à 198,7 millions de livres sterling pour les trois derniers mois de 2024, en nette baisse par rapport aux 225,8 millions de la même période l'an dernier. En prime, la dette du club s'élève à 360 millions d'euros, dont 200 millions doivent être remboursés en 2026. Voilà un casse-tête qui laisse plus d'un supporter sur le bord du désespoir.
En plus des couperets tombant sur les effectifs, Manchester United prévoit de déménager certains employés de leur emblématique bureau d'Old Trafford vers le tristement célèbre centre d'entraînement de Carrington. De plus, une présence réduite sera maintenue à leur bureau de Londres à Mayfair. Et pour couronner le tout, les déjeuners gratuits à Old Trafford seront rayés du tableau, une mesure qui doit permettre d'économiser plus d'un million de livres sterling par an. De quoi faire grincer des dents les travailleurs qui espéraient encore quelques miettes de confort dans cette tempête.
Ces décisions touchent également les équipes de jeunes et divers services essentiels au club. L'équipe des moins de 18 ans, quant à elle, s'est vue contrainte de jouer un match de la FA Youth Cup au Leigh Sports Village au lieu d'Old Trafford, une décision qui a permis d'épargner environ 8 000 livres sterling mais qui a provoqué un vent de mécontentement parmi les jeunes talents. L'ironie est palpable : économiser sur le dos de ceux qui promettent l'avenir, voilà un calcul des plus audacieux !
Écrit par
Passionné de football et fervent supporter de Manchester United depuis son enfance, James suit de près les transferts, les rumeurs, et les coulisses du club. Journaliste indépendant, il partage des analyses pointues et des informations exclusives pour tenir les fans informés des derniers mouvements du marché des transferts.